Toutes les randonnées en Ardenne

La balade débute à l'église de Champs. Vous pourrez garer votre voiture à cet endroit. Suivez bien votre carte ou tablette car le sentier n'est pas balisé.

Village de Champs et son église

La chapelle Notre Dame auxiliatrice située dans l’angle formé par la route et le chemin allant vers Mande-Saint-Etienne, fut bâtie vers 1815 par la famille Bossard. En face de cette chapelle se situe un calvaire, déjà présent en 1939-1945, qui se compose de pierres tombales et d’icônes en céramique.

L’école de Champs est célèbre depuis la bataille de Bastogne en 1945. Autour de celle-ci une demi-douzaine d’Allemands fut surprise et tuée par la mitraille. À la mi-janvier, rentrant dans la classe dévastée, M. Schmitz, instituteur, découvrit un message rédigé rapidement par un officier allemand, message écrit en hâte entre la vie et la mort sur le tableau noir qui disait ceci : "Que jamais le monde ne vive semblable nuit de Noël ! Mourir par les armes, loin des enfants, de son épouse et de sa mère, rien de plus cruel. Ravir un fils à sa mère, un mari à son épouse, un père à ses enfants, est-ce digne d’un être humain ? La vie ne peut être donnée et acceptée que pour s’aimer et se respecter. C’est du tableau des ruines, du sang et de la mort que naîtra sans doute la fraternité universelle. Signé un officier allemand." (Tiré d'un document réalisé́ sur base d’une brochure éditée antérieurement pas le S.I.T./V.V.V de Bertogne.)

Point de vue sur le plateau ardennais

Point de vue sur les villages de Champs et de Rouette, ainsi que sur les campagnes et les forêts alentours.

Le Parc naturel de deux Ourthes a reconnu 7 territoires paysagers sur ses six communes. L’un de ceux-ci est bien représentatif ici où vous profitez d'une vue d'ensemble sur un "territoire herbager". Ce type de paysage occupe la quasi totalité de la commune de Bertogne. Cette partie du haut plateau ardennais présente une surface faiblement vallonnée, profondément entaillée par la vallée de l'Ourthe et offre de grandes ouvertures visuelles panoramiques depuis les crêtes des collines.

Les vallées présentent fréquemment un aspect boisé. De petite taille, les surfaces forestières sont très morcelées et de formes disparates. Quant aux pâtures et aux herbages, ils abritent quelques arbres isolés accompagnés de haies discontinues, suggérant très localement une impression de paysage bocager.

Tout au long de cette étendue d'eau, vous pourrez observer plusieurs constructions de castors. Les barrages de ces architectes hydrauliques servent à faire monter le niveau de l'eau pour permettre la construction de leur hutte. Durant tout le processus de fabrication des barrages, le castor s'installe dans un terrier temporaire qu'il construit sous la rive. Une fois que le niveau d'eau suffisant atteint, il construit sa hutte dont l'entrée principale se situe sous l'eau.

De l'autre côté du sentier, la forêt sombre et dense semble dépourvue de toute vie animale. Pourtant, là aussi, certaines espèces ont élu domicile. Des écureuils, des mésanges, des roitelets et plusieurs insectes cohabitent dans cette forêt d'épicéas. Le bec croisé des sapins par exemple, s'est spécialisé dans l’extraction des graines cachées sous les écailles des cônes d’épicéa. Son petit bec à mandibules croisées lui permet de soulever l’écaille et de saisir très adroitement la petite graine dont il se nourrit. Vous observerez également les gros dômes de fourmilières. Les fourmis rousses (insecte protégé de Wallonie) qui les habitent, créent des populations importantes et aussi bien organisées que les abeilles dans leur ruche… Une reine, des ouvrières, des contacts sociaux, une hiérarchie… tout ce petit monde secret se révèle à vos yeux par leurs habitations construites de millions d’aiguilles d’épicéas créant tout un réseau de dômes dans la pessière.

Ruisseau de Rouette et barrages de castors

Depuis les années 1990, l’Ourthe a vu d’anciens locataires revenir… : les castors.

Présent partout en Europe jusqu’au 19ème siècle, ils ont peu à peu disparu de nos régions, chassés pour leur fourrure et pour leur production de castoréum, substance odorante utilisée en pharmacie et en parfumerie. Au début du 20ème siècle, ils avaient complètement disparu de Belgique. Ils étaient encore présents dans plusieurs pays tels que la France, l’Allemagne, la Finlande, etc…

En Belgique, la fin du 20ème siècle a vu revenir les castors en Ardenne. Ils ont rapidement colonisé les vallées de l’Ourthe puis d’autres rivières où ils sont maintenant bien présents. Le castor et son habitat bénéficient d’une importante protection tant au niveau belge qu’au niveau de l’Europe. Sa présence et ses activités dans les milieux humides boostent la diversité de la faune et de la flore; mais à certains endroits, les dégâts encourus par les propriétaires privés peuvent s’avérer très importants pour la rentabilité forestière.

Les milieux de mares, de bras d’eaux, de cascatelles, de zones ouvertes mais inondées qu’ils sont capables de recréer permettent aux insectes, aux batraciens, aux poissons, aux oiseaux… ainsi qu’à une multitude de plantes rivulaires de conserver des populations indispensables à la biodiversité.

Le passage peut être plus difficile en cas de mauvais temps.

L’affleurement rocheux

L’environnement de roches, de fissures, de crevasses de rochers siliceux, que vous avez sous les yeux abrite de nombreuses espèces bien spécifiques. On peut y admirer plusieurs reptiles, amphibiens, papillons et une végétation propre à ce type de ce milieu.

Attention, passage assez étroit, cela peut être glissant suivant les saisons.

Vaste étendue de pâturages où il fait bon de se promener. Vous pourrez peut-être profiter de quelques rencontres avec des chevaux, si ceux-ci sont au pré lors de votre passage…

Le chêne remarquable

Ce chêne pédonculé pluri-centenaire, "Quercus robur" » de son nom latin, mesure 17m de hauteur pour une circonférence de 5m 50. Les chênes pédonculés sont des arbres rustiques originaires de l'hémisphère nord, ils peuvent tolérer des températures allant jusqu'à -30°C. Jeunes, ils poussent lentement pour atteindre la taille de 20 mètres.

Plus tard, il poussera plus vite pour atteindre, si les conditions sont bonnes, une taille de 35 mètres! Cet arbre atteint parfois le bel âge de 750 ans.

Un arbre est dit remarquable, s’il remplit un ou plusieurs de ces critères :
- intérêt paysager
- intérêt historique
- intérêt dendrologique
- intérêt de curiosité biologique
- taille exceptionnelle
- intérêt folklorique ou religieux
- repère géographique (limite, borne, ...)

Le château de Rolley

La construction du château originel remonte au 11ème siècle. Au Moyen Âge, le château de Rolley était habité par une seigneurie régnant sur un grand territoire aux alentours du village.

Au cours des décennies suivantes, le château change de propriétaires à de nombreuses reprises. Il accueille plusieurs personnalités importantes de l'armée lors des différentes guerres, que ce soit pour de simples rencontres ou à titre de logement temporaire. Le château a, par exemple, servi de quartier général à l'armée américaine lors de la seconde guerre mondiale.

Lorsque vous sortirez de la forêt, une vue sur l'arrière du château, surplombé d'une tour restée intacte depuis 1733 s’offrira à vos yeux. Aujourd'hui, cette propriété appartient à la famille Maus de Rolley. Bien qu'il ne soit pas accessible au public, la ferme qui faisait autrefois partie de la seigneurie a été convertie en un magnifique gîte.

Prenez le chemin qui se trouve à votre droite pour arriver au Grand Étang.

Monument de l'aviateur «Xavier Henrard»

Aviateur belge abattu en vol par un avion allemand le 2 mars 1940. Son avion s'est écrasé dans les bois suite à l'échec de la manœuvre visant à détruire l'avion ennemi. Des trois avions belges ayant participé à l'offensive, seul celui d'Henrard fut détruit.

L’étang du Grand Vivier

La quiétude de l’étang mérite qu’on y fasse une pause…

Beaucoup d'oiseaux peuvent y être observé : le canard colvert, la sarcelle d'hiver, les fuligules, le grèbe castagneux ou l’invasive bernache du Canada qui se multiplie en dérobant leurs lieux de vie aux autres espèces.

Outre ces oiseaux d’eau, qui dit plan d’eau dit aussi libellules… Lors d’un recensement, il y a quelques années, ce ne sont pas moins de 28 espèces qui ont été dénombrées. A côté des "classiques", quelques espèces plus rares sont également présentes… preuve que le milieu est à préserver pour en conserver la richesse!

Point de vue sur le village

Contemplez du haut de la colline, notre village de départ, Champs.