La "città ideale", dans l'imaginaire de la Renaissance, est un thème majeur. La ville nouvelle de Charleville en est l'illustration et la Place Ducale le joyau.

Son architecte est Clément Métezeau, frère du créateur de la Place des Vosges. Mais, contrairement à la place parisienne, l'espace central est laissé libre. La disposition est symétrique : l'alignement des pavillons obéit à la règle de quatre : quatre travées, quatre baies à chaque étage, quatre lucarnes et oculi sur le toit. Mais quatre demi-pavillons venaient rompre la symétrie de la place, avec une hauteur supérieure d'un étage et de superbes dômes. Un de ces dômes a été reconstitué : le pavillon dit "du prince". La place a été classée en 1946.

Cette passerelle suspendue piétonne (vélos tolérés) date de 1937. Elle permet une vue magnifique sur la Meuse, l'ancien port, les bateaux de plaisance... Très bucolique. Au bout de cette passerelle, tourner à droite et prendre le sentier pédestre qui longe en surplomb la rue des paquis jusqu'au bout. A 50m, vous passez devant un petit bâtiment en pierre de Dom et toit d'ardoise, vestige de l'ancien pont qui, au XVII°s joignait l'ancienne place du Sépulcre (auj. Place Jacques Félix) et la forteresse du Mont Olympe (auj. disparue).

Aujourd'hui, Musée Rimbaud,ce magnifique bâtiment classé construit en 1626, comme la place Ducale, a eu jadis un double rôle : porte nord sur la Meuse de la ville nouvelle, dite Porte de Liège, et moulin banal à farines puis à écorces. C'est le plus vieux bâtiment industriel de la ville.

traverser la rue/route sur le passage piéton et au bout du petit parking descendre les escaliers pour rejoindre le chemin sur la berge gauche de la Meuse. Continuer jusqu'aux maisons et prendre le chemin le long qui va longer le canal jusqu'à l'écluse de Montcy Saint Pierre/Notre Dame.

votre sentier passe sous le pont routier, continuez jusqu'à l'écluse

Derrière la maison de l'éclusier, continuez jusqu'à la pointe face à l'entrée de la vallée de la Meuse qui commence sous l'église de Montcy-notre-Dame. La Voie Verte Transardenne commence elle aussi là sur l'ancien chemin de halage. Le village de Montcy-notre-Dame était surnommée Montcy-les-Linges car ses nombreuses lavandières, les poules d'eau, ont lavé le linge des bourgeois de Charleville au XIX°siècle.

vous tournez à droite pour emprunter le petit pont sur l'écluse. Au bout du pont, tourner à droite pour reprendre la rue qui longe l'autre rive du canal en sens inverse du sentier précédent.

Sur les coteaux de Berthaucourt, se trouve la réserve naturelle régionale de la côte de Bois-en-Val, deuxième réserve naturelle de la région pour sa diversité remarquable. 225 espèces végétales, 95 espèces d’oiseaux, plus de 35 espèces de mammifères, 530 espèces de papillons diurnes et nocturnes… cohabitent sur les 14 hectares de la réserve.

Le domaine de la côte de Bois-en-Val a toujours fait partie du patrimoine ardennais : jusqu'en 1950, le lieu était exploité comme carrière pour la production de chaux et de pierres de construction. Aujourd'hui encore, à l'entrée du site, vous pourrez admirer le seul vestige de cette époque : l'ancien four à chaux. Classée « Réserve Naturelle Volontaire » en mars 2001, elle devient en avril 2008, l'une des deux premières réserves classées « Réserve Naturelle Régionale » de Champagne-Ardenne en même temps que celle des « Marais de Reuves » dans la Marne.

vous venez de passer sur une retenue d'eau et un déversoir aménagés récemment pour éviter les graves inondations survenues dans la ville et dans la vallée de la Meuse en 1995.

Vous avez face à vous, de l'autre côté de l'écluse de Mézières (impressionnante, non ?), l'ancienne porte de Bourgogne, dite aussi la porte à l'Image, ancienne porte est de la cité fortifiée de Mézières. Ces deux tours jumelles ont été sauvées de la destruction dans les années 60's mais ont servi curieusement de fondations aux immeubles d'habitation du quartier dit de "la citadelle" construit dans les années 60's.

traverser en laissant pont sur votre droite et prendre tout droit la rue de la Meuse qui descend et rejoint l'entrée du canal.

Aujourd'hui bibliothèque municipale, ce vestige des fortifications de Mézières(XVIII°) fermait l'accès nord-est de la ville. Ce bâtiment a été également le domicile du grand mathématicien Gaspard Monge qui a enseigné à la l'école royale de génie, aujourd'hui préfecture (voir en face) des ardennes. La tour Cauchiette, accolée à la Porte Neuve est quant à elle plus ancienne (11°s.).
A remarquer, les fusils révolutionnaires gravés dans la pierre de taille . voir panneau du jalonnement historique sur place.

Ce magnifique bâtiment classé, aujourd'hui préfecture des ardennes et siège du conseil général, a été tout d'abord le palais des Tournelles, résidence des princes de Gonzague au XVI°s, puis école royale de Génie où ont été formés entre 1748 et 1794 plus de 600 ingénieurs militaires (dont Lazare Carnot et Rouget de Lisle). voir panneau du jalonnement historique.

Le barrage de Mézières est un ouvrage dit "à aiguilles", système Poiré qui va bientôt disparaître pour être remplacé par un barrage moderne dit "à clapets". Les aiguilles de chaque barrage avaient des couleurs différentes, celui-ci a des aiguilles rouges, ce qui permettait, en cas de perte par le barragiste ou de fortes crues de les retrouver en aval.

Cette imposante tour du 16° siècle vient d'être restaurée. Ancienne tour d'artillerie sud-ouest de la cité fortifiée de Mézières, elle a été transformée au 19°s en château d'eau. Monument classé.

Devant la Tour du Roi, prendre les escaliers qui permettent de longer les douves et passer sous l'ancienne porte Saint-Julien. Attention, les marches peuvent être glissantes.

La Tour Milard est une tour d'artillerie réaménagée au XVI°s enrobant une plus petite tour du 12°s, la tour de la Bobresse. Cette tour massive est encore aujourd'hui propriété de l'armée, en particulier du 3° génie, régiment toujours présent à Mézières.

Le canal des Ardennes est un canal à bief de partage au gabarit Freycinet reliant les vallées de l'Aisne et de la Meuse. Au nord de Charleville, il y a 15 écluses.

en sortant du square Mialaret, tourner à gauche jusqu'à la passerelle Bayard (bleue!) que vous empruntez pour traverser la Meuse et rejoindre le quartier d'Arches.

vous arrivez sur la place d'Arches où vous pourrez admirer de belles demeures du 19°siècle dont le magnifique immeuble néo-renaissance construit par Edouard Racine. Traverser la place pour continuer l'avenue d'Arches vers Charleville et la place Ducale.

Plusieurs sites très intéressants à admirer à cet endroit :
- le plus bel alignement des vestiges de remparts de Mézières nord-ouest de l'ancienne cité fortifiée avec des douves et la belle perspective sur les douves que vous avez longées après la Tour du Roi, et la porte Saint-Julien sous laquelle vous êtes passés.
- la Macérienne, impressionnante friche industrielle classée aux MH des usines Clément-Bayard (construction automobile) où on a travaillé de 1890 à 1980, aujourd'hui en cours de réhabilitation, à remarquer la belle demeure patronale, elle aussi classée en 2014 -

Après avoir longé les remparts et passé devant la salle de sport Bayard, vous tournez à gauche pour entrer dans le square Mialaret où vous pourrez admirer la statue du Chevalier Bayard, sans peur et sans reproche, qui a sauvé Mézières d'un siège terrible par les troupes de Charles Quint en 1521. Cette statue de bronze est la reproduction (la 3°) de l'oeuvre d'Aristide Croisy, sculpteur local. Les deux premières avaient été enlevées par l'occupant allemand en 1914 et en 1940.

Sur votre droite en débouchant sur la place d'Arches, à voir ces belles façades art déco de ce quartier reconstruit dans les années 1920-30 entre les deux guerres (destructions très importantes de Mézières en 1914). Remarquable : immeuble d'Edouard Racine néo-renaissance. Nombreux mascarons et symboles à tous les étages. Statue de Bayard et ses pages.

Voici une des plus belles du Nord-Est de France avec ce bel ensemble architectural des années 1935, reconstruit après les destructions de la première guerre mondiale. L'hôtel de ville à votre droite est une vraie enluminure de bas-reliefs, frises, sculptures (Bayard), qui évoque les ardennes, sa faune, sa flore et les noms de ses principales communes. (jalonnement historique). L'immeuble dit "communal" qui lui fait face compose avec l'hôtel de ville un équilibre. A remarquer le haut-relief signé GastonBouchard représentant une scène de chasse avec un sanglier assiégé par deux chiens (peut-être une allusion symbolique au siège subi par Mézières par les deux armées de Charles Quint ?).

Vous passez sous ce pont de chemin de fer qui, s'il ne paie pas de mine, marque tout de même la limite historique entre les deux villes avant qu'elles ne fusionnent en mai 1966. Voir la plaque de jalonnement historique sur place.

Cette belle maison patronale néo-classique, construite par Edouard Racine (comme l'immeuble place d'Arches) était celle d'Alfred Corneau, industriel et homme politique de la fin du XIX°s, fondateur des usines-fonderies d'art Corneau, aujourdh'ui usines Deville rue Forest, fondateur du journal "Le Petit Ardennais".

Cette magnifique statue de bronze du fondateur de la ville de Charleville est une oeuvre d'Alphonse Colle, élève d'Aristide Croisy. Ce monument-fontaine, créée en 1899, a trôné plus de 100 ans au centre de la place Ducale pour être déplacée en 1999.