Vélo en Automne en Ardenne

Que faire en automne ?

L'automne en Ardenne

Nous y voilà. L'automne est la saison de la chasse, dans les Ardennes. De toutes les chasses. Les photographes et les peintres y captent et y capturent une symphonie de couleurs toujours renouvelée. Dans les bois, les héritiers de Saint Hubert coursent un gibier sauvage et malicieux dont les premières pluies fouettent l'énergie. Frêles spectateurs de ces heures de heurts séculaires, les champignons se poussent de la collerette. Venez goûter ces temps suspendus que la nature décline à foison.

Ourthe dorée

Des gouttes de soleil fondu…

Héritage des rites celtiques et atmosphères féeriques enfouis au cœur de la forêt ? Dans les Ardennes, c'est comme si l'automne « mêlait son or et sa pourpre aux dernières verdures restées vives, comme si des gouttes de soleil fondu avaient coulé du ciel dans l'épaisseur des bois ». Maupassant situa ici son conte des Prisonniers et a su joliment résumer l'alchimie qui s'opère. L'automne ardennais, c'est l'heure où les couleurs dansent un ballet que même les artistes, chaque année, s'étonnent à voir toujours renouvelé. L'appareil photo en poche, faites comme eux.

Du haut des crêtes ou des citadelles, flashez sur ce foisonnement qui chaque matin surgit des premiers brouillards échappés du lit de la Meuse et de ses petites sœurs. On ne s'en lasse pas. Mais lacez vos souliers et rapprochez-vous. D'autres spectacles sont à portée de regard. Et d'oreilles.

Gibier de patience

Des guides vous accompagnent. Suivez, en silence. Et regardez. Là-bas, un chevreuil, et plus loin, une harde de sangliers. Observés à la jumelle, ils ne se doutent pas encore. Car dans les Ardennes, d'autres chasseurs de sensations fortes sont prêts à leur livrer combat. Ici, les pèlerins de saint Hubert suivent des chemins qui ne pardonnent pas. Le combat est sans merci. Dans les auberges alentour, vous goûterez les trophées. Ou des poêlées de champignons : c'est aussi leur saison !

Sanglier en Ardenne

Les familles ardennaises se transmettent au fil des générations la singulière géographie des coins les plus prodigues… Faites ami-ami. On vous livrera peut-être un secret… En échange, vous raconterez comment, sous un ciel étoilé, loin, très loin des villes où l'automne tonne d'autres plaisirs, soudain, le brame du cerf a résonné au milieu d'une clairière. A corps et cœur jamais perdus, à cor ou à cri, l'automne dans les Ardennes, ce sont des week-ends et des vacances 100 % nature.

L'automne de Verlaine

Avec ou sans l'ami Rimbaud, des Ardennes françaises à l'Ardenne belge, Paul Verlaine a suffisamment arpenté nos chemins pour que certaine saison lui inspire l'un de ses plus célèbres poèmes, « La chanson d'automne ». Mais à la langueur du poète, préférer les longues randonnées et les bals avec ou sans violons est également possible !

Les sanglots longs des violons de l'automne 
blessent mon cœur d'une langueur 
monotone

Laissez l'automne vous ensorceler

Guide à Spa

La passion des champignons, oui, mais attention

Bolets, chanterelles, morilles… L'automne est donc la saison idéale pour chercher et cueillir les champignons en Ardenne. Quelques précautions s'imposent toutefois. N'hésitez pas à consulter un pharmacien pour vérifier que les champignons que vous avez amassés dans votre panier sont bien comestibles ! A défaut, joignez-vous aux sorties organisées par les offices de tourisme ou les clubs mycologiques. Guidés et conseillés par des spécialistes, vous conjuguerez sécurité et plaisirs de la randonnée !

Cepe dans la forêt
cavalier en automne

La légende de Saint-Hubert

Désormais saint patron des chasseurs, des Ardennes et de la ville de Liège, Hubert, évêque de Tongres et de Maastricht aux VIIe et VIIIe siècles, est également au centre d'une légende apparue à la fin du Moyen Age. Elle rapporte que l'ecclésiastique était tellement passionné de chasse qu'il décida un jour de s'adonner à son loisir favori… oubliant ses devoirs de bon chrétien. C'était en effet un Vendredi Saint. En pleine forêt, le voilà seul face à un cerf à la robe blanche et portant une croix dans ses bois. Hubert voulut le pourchasser. En vain. Le bel animal avait toujours une longueur d'avance.

Puis, après un long moment, de nouveau face au cerf, Hubert entendit une voix venue du ciel. « Hubert ! Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? ». Le chasseur effrayé interrogea le ciel : « Seigneur ! Que faut-il que je fasse ? » Alors il reçut ce commandement : « Retourne à Maastricht. Convertis-toi. Fais pénitence. Je te fais confiance, afin que mon Église, en ces régions sauvages, soit par toi fortifiée. »