Le feu d'artifice final à La Cassine - Jérôme Debarnot

Le spectacle son et lumières à La Cassine

 

 

 

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Jérôme Debarnot

Ambassadeur depuis 5 années 5 mois

Aux premières loges pour le spectacle et ses lumières à venir…

Je suis allé au spectacle son et lumières à La Cassine

Les Misérables en Ardenne ! 

1 heures 30 de spectacle

Il y a des endroits où j’aime retourner. Comme une sorte de pèlerinage que je ne saurais manquer tant il fait toujours bon de m’y retrouver… Le spectacle Son et Lumières que propose  « La Cassine » fait partie de mes lieux  incontournables de l’été en Ardenne française.
Je ne pouvais donc pas manquer ce 35ième anniversaire et cette nouvelle version du spectacle  « Les Misérables », d’après l’œuvre de Victor Hugo. Depuis quelques temps déjà, mon rendez-vous était arrêté dans mon agenda. Ce serait le deuxième week-end du mois d’août cette année.

Le chapiteau de la Cassine - Jérôme Debarnot

Une Clairière entre le bois de Vendresse et le canal des Ardennes.

C’est toujours avec une émotion particulière que je franchis l’enceinte du domaine par son large portail. Que l’on arrive en voiture par le charmant petit village de La Cassine où le temps semble s’être figé ou par le village de Sauville… Le sentiment de découverte et d’étonnement reste quasi intact en entrant dans cet écrin de verdure.

C’est par la petite route en provenance du village de Sauville que je suis arrivé cette fois-ci, après une courte halte sur les bords du lac de Bairon.
La traversée du bois de Vendresse me rappelle alors à l’origine latine du mot Ardenne : « forêt profonde ». La formule prend ici tout son sens.  Et, sorti de celle-ci qui laisse peu de place à la lumière du soleil, j’entre véritablement dans une  « Clairière » plantée entre les bois de Vendresse et le canal des Ardennes…

Après avoir été guidé pour me stationner, je me dirige alors vers le couvent des Cordeliers. Habituellement situé à l’entrée du cloître, l’accueil des visiteurs avec ou sans billets a été avancé à l’extérieur. Le cloître est en travaux cette année. Ce qui n’a par contre pas changé, c’est ce large sourire que réservent les personnes à l’accueil, enchantées de nous recevoir.

La traversée du bois de Vendresse me rappelle alors à l’origine latine du mot Ardenne : « forêt profonde »

Le repas dans la chapelle du couvent des Cordeliers - Jérôme Debarnot

Se restaurer : le couvent des cordeliers, le chapiteau, la ferme.

Il me reste deux bonnes heures avant le spectacle son et lumières. Faute de réservation cette fois-ci, je sais d’ores et déjà qu’il ne me sera pas possible de me restaurer dans la chapelle du couvent des cordeliers. Celle-ci est toujours complète, tant il fait bon se retrouver autour d’un grand banquet, en famille ou entre amis, pour y déguster des produits ardennais dans un puits de lumière…

Malgré tout, un passage par le couvent des Cordeliers et son cloître s’impose. Je ne résiste pas à l’idée de jeter un coup d’œil à ces impressionnantes tablées autour desquelles les bénévoles qui, plus tard assureront le spectacle, s’activent ici à assurer le service qui leur vaut en retour de larges sourires de la part des convives.

Après ce bref instant d’effervescence, je me dirige alors vers l’espace paisible du cloître extérieur. Au milieu de ses pierres, je me plais aisément à imaginer ces lieux quelques siècles plus tôt…
Et, si l’on peut d’ailleurs y croiser parfois moult personnages qui habitaient autrefois ce lieu, notamment lors des festivités que propose l’Association Culturelle du Château de La Cassine (ACCC) lors des journées du patrimoine par exemple, j’aurai la chance d’y croiser, un peu plus tard dans la soirée, lors d’un dernier passage : des paysans et des paysannes du 19ième siècle, des soldats de l’armée de Napoléon… Des bénévoles venant tout juste de troquer leurs habits du quotidien et de s’apprêter à partir pour la représentation…

La Taverne au charme sombre et aux délicieuses tartines étant exceptionnellement inaccessible suite à d’importants travaux de restauration, je m’en retourne aux abords de l’entrée vers les deux nouveaux lieux proposés cette année pour se restaurer…

Entre la ferme et le chapiteau de cirque mon cœur balance…

Entre la ferme et le chapiteau de cirque mon cœur balance… Ce sera finalement l’ambiance guinguette du second qui retiendra mon attention. Sa friterie et surtout, sa « cabane aux desserts ». Si l’ambiance y est conviviale et originale, c’est toutefois sur un mange-debout à l’extérieur que je préfère déguster mes frites et ma véritable « andouillette de Troyes ». Comment résister à l’idée de savourer pleinement la superbe luminosité de ce début de soirée ? Le soleil venant tout juste de faire sa réapparition après une journée nuageuse et pluvieuse.

La ferme - Jérôme Debarnot
Le chapiteau de la Cassine au coucher du soleil - Jérôme Debarnot

Les lumières angéliques du ciel cèdent la place à celles des Hommes…

Les lumières sont tout simplement magnifiques en cette fin de journée. La végétation qui couvre et borde le site (forêt, pelouse…) est tout simplement luxuriante. Les rayons du soleil révèlent également la splendeur de la fameuse « pierre jaune » de la bâtisse du couvent des cordeliers.
Petit à petit, à mesure que le soleil décline, entre chien et loups, les lumières angéliques du ciel cèdent la place à celle des Hommes…
Le gradin mobile s’illumine dorénavant comme pour déjà nous inviter au spectacle de son et de lumières. Quant à la chapelle, elle laisse déborder sa lumière et sa chaleur intérieure à mesure que la nuit se lève…

Le Couvent des Cordeliers à la nuit tombée - Jérôme Debarnot

Place au spectacle son et lumières

La nuit est maintenant tombée. Les grilles s’ouvrent pour laisser entrer les spectateurs impatients de rejoindre leur place assise numérotée dans la tribune couverte. Ses 1500 places sont pratiquement toutes occupées alors que quelques retardataires arrivent encore…
Je rejoins la mienne, idéalement placée au centre, au premier rang, dans le carré or… Aux premières loges pour le spectacle et ses lumières à venir…

Le petit brouhaha ambiant cède brusquement la place au silence des spectateurs captivés d’entrée par quelques brigands qui jaillissent sur les gradins… Les premières notes de musique retentissent. Le spectacle est lancé, les lumières jaillissent sur la première scène des bagnards. Jean Valjean vient tout juste d’être libéré et de se voir remettre son passeport jaune d’ancien forçat. D’emblée, le vocabulaire, les propos et le ton des personnages nous plongent à une autre époque…

Les spectateurs prennent place dans le gradin - Jérôme Debarnot
Des spectateurs captivés - Jérôme Debarnot

Ses 1500 places sont pratiquement toutes occupées

La tribune mobile sur rail se met doucement en mouvement...

Les scènes et les décors se succèdent pour une traversée au cœur de cette fresque du 19ième siècle. Tous les protagonistes de l’histoire sont là et ne sont pas sans faire parfois écho à notre époque. C’est une palette d’émotions et de sentiments qui nous traversent. D’un côté, la malhonnêteté et la méchanceté des Thénardier (dont l’interprétation est particulièrement remarquable), la justice froide et implacable de Javert…
De l’autre : l’amour, la loyauté, la rédemption, les combats de l’âme…

Le procès de Jean Valjean - Jérôme Debarnot
L'arrestation de Fantine - Jérôme Debarnot
Jean Valjean et Cosette chez les Thénardier - Jérôme Debarnot
Marius sur la barricade - Jérôme Debarnot
Le couple des Thénardier - Jérôme Debarnot

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Feu d’artifice final sur le château

Après un peu plus d’une heure trente de spectacle, le traditionnel feu d’artifice qui clos les spectacles arrive à point nommé.
Il vient remarquablement sublimer l’émotion à la mort de Jean Valjean et de ce que fut sa vie… De l’ombre à la lumière…

L’intermittence des explosions de lumières laisse largement entrevoir la résurrection en cours du château de la Cassine. Datant du 16ième siècle, il a été réduit à l’état de ruine depuis l’incendie qui l’a ravagé en 1927.

Le feu d'artifice laissant entrevoir les ruines du château de la Cassine - Jérôme Debarnot

L’intermittence des explosions de lumières laisse entrevoir la résurrection en cours du château de la Cassine

Moment d'échange et de partage entre les acteurs et le public - Jérôme Debarnot

Après ce dernier festival de couleurs, les projecteurs s’allument à nouveau sur le devant du gradin. Ils mettent une dernière fois en lumière la petite centaine de bénévoles. De tout âge, de toute constitution, c’est main dans la main, avec un large sourire et le visage illuminé qu’ils saluent le public et ses applaudissements nourris.

Les spectateurs quittent le gradin. Nombreux sont ceux qui s’empressent d’aller féliciter un ami, une connaissance ou tout simplement un bénévole avec lequel ils avaient pu sympathiser un peu plus tôt dans la soirée. Cette proximité est parfois l’occasion rêvée d’un selfie avec un cavalier sur sa monture, un soldat en arme…

 

Minuit est largement passé. Il est temps pour moi de rejoindre le parking. J’emprunte le chemin éclairé le long duquel j’ai progressé assis pendant le spectacle… Je jette un dernier coup d’œil sur le couvent des cordeliers et les lueurs de la lune… Ce n’est pas un adieu, seulement un au revoir…

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Spectacle son et lumières à La Cassine
Tous les ans en été, à Vendresse.
www.la-cassine.com