Une échappée historique
Des 3 grandes guerres à la construction de l'Europe
5 mins d’évasion
« En ce bel après-midi d’automne, une fois n’est pas coutume, je pars en solo, à la découverte du Musée Guerre et Paix, à Novion-Porcien, dans les Crêtes Préardennaises.
Une architecture étonnante
Le bâtiment est moderne, semi-enterré, on ne peut deviner son immensité avant de pénétrer dans l’atrium qui, immédiatement, vous accroche avec ses immenses photos. Je cherche à deviner l’histoire de cet homme qui pleure. Des larmes de soulagement? Quand enfin, après des années d’occupation, l’Allemagne lui rend ses Ardennes?
Un siècle d’histoire pour tout comprendre
Le parcours est chronologique, depuis 1854 jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, le musée nous livre près de 100 ans d'histoire des Ardennes. Sedan et la reddition de Napoléon III, la Dernière Cartouche, puis les tranchées des poilus jusqu’à la Libération de 1945.
Tout y est, idéal pour parfaire mes connaissances en histoire. Le décor est sobre, on suit le déroulé de l’histoire en toute simplicité : rappel des faits, contexte mondial, national, puis le cas des Ardennes, pour chaque conflit.
Mais, au delà des faits de guerre, des uniformes, des engins (une cinquantaine d’engins de reconnaissance, de transport de troupes et matériels, des services auxiliaires, véhicules civils…la fierté du musée et en effet, c’est impressionnant!) je découvre la vie des civils, la vie des soldats, l’humain au coeur de ces massacres.
La petite histoire, dans l'Histoire,
c'est toujours celle que je préfère
Je m’attarde devant les vitrines qui présentent les jeux, les objets de la vie quotidienne. Français, allemand, occupé, ennemis, tous ont les mêmes besoins et en particulier celui de s’évader, de rire.
Comment ne pas s’identifier, se dire “et si c'était nous ?”
La femme que je suis témoigne du respect pour celles qui, sous le joug de l’occupant, étaient soumises au travail forcé, aux humiliations, aux violences.
La maman, imagine elle, les tickets de rationnement. Comment nourrir sa famille avec 250 grammes de viande par quinzaine et par habitant, 250 grammes de saindoux? … La privation est partagée tant par les femmes allemandes que françaises.
Et enfin, l’émotion m'envahit en pensant à celles qui ont du répondre à la récurrente question “Il est où Papa?”... Papa sera un héros…
Le comble pour un poilu :
embrasser sa femme sur le front
(Extrait d'une carte postale)
La Grande Guerre en Ardenne
En cette année du centenaire, je m’attarde plus particulièrement sur l’espace consacré à la Grande Guerre. Le caractère singulier des Ardennes réside dans le fait qu’elles ont été totalement occupées dès la 1ère Guerre Mondiale. Comment vivaient les ardennais alors que Charleville était surnommée “Berlin-sur-Meuse”? Comment était vu l’occupant ? Qui était le fameux Augustin Trébuchon? Un film lui est consacré, une petite pause sur un banc est la bienvenue pour le visionner.
Après cette visite, je suis encore plus curieuse d’aller découvrir les sites de mémoires aux 4 coins du départements et au-delà! Je télécharge l’appli “Les Ardennes, Terre de Mémoire” et programme déjà mes prochaines visites, 1ère étape: Sedan !
Je m’offre enfin une petite halte au pied de Woinic pour rapporter un petit souvenir, une peluche sanglier, avant de repartir à Charleville-Mézières.
Vivre cette expérience
Musée Guerre et Paix en Ardennes
Impasse du Musée,
08270 Novion-Porcien
FRANCE
Tél: +33 (0)3 24 72 69 50
www.guerreetpaix.fr
Nous avons déjà hâte d'y retourner.
Une seule journée ne suffit pas pour pleinement profiter de tout!